Système d’information de gestion et d’assistance au risque (SIGNAR) devra instituer une plateforme interactive de recherche pour aider la collectivité urbaine à asseoir une politique de gestion multirisque et de développement urbain durable. La plateforme comportera trois aspects (physique, technique et conceptuel). La plateforme physique est un lieu (local aménagé) équipé d’ordinateurs reliés aux serveurs de l’Université et plus tard à d’autres projets. La plateforme abrite des chercheurs de différentes équipes notamment des doctorants. Les chercheurs séniors s’y regroupent pour discuter et échanger.
La plateforme technique se réfère au fonctionnement global de la plateforme physique et à son organisation. La plateforme conceptuelle est constituée d’une partie logicielle, d’une partie de données, d’une partie modèles et d’une partie outils. La plateforme (i) privilégiera le partage des données et (ii) poussera à une compréhension commune des problématiques déjà acceptées à travers les « dialogues politiques ». Elle se veut être une base de données des risques (alertes, prévention…).
Le dispositif de recherche sera organisé autour d’une dizaine d’équipes pluridisciplinaires composées de mathématiciens, d’informaticiens, d’urbanistes, d’environnementalistes, de climatologues, d’hydrologues, de géomorphologues etc. mais aussi autour d’équipe de maitrise d’œuvre urbaine.
Les interactions entre les équipes sont organisées par la plateforme conceptuelle qui définit, en fonction des tâches, les champs d’intervention de chaque équipe.
Les champs d’intervention se fondent sur (i) l’analyse des paysages du S2E (Système socioéconomique et Ecologique) qui ici, combine des aspects urbains, des systèmes écologiques et ruraux, (ii) l’étude de la vulnérabilité se fonde sur les éléments qu’offrent les paysages (humain, sociétal, anthropique, économique,…), (iii) l’étude des aléas se base sur une connaissance des phénomènes hydro climatiques et de leur fonctionnement.
La recherche devra intervenir sur les mécanismes, leurs récurrences afin de définir les lois qui guident la survenance des risques à Saint-Louis.
Le dialogue politique représente un modèle d’approche qui met les ménages au cœur du processus.
Il est question (i) de faire rencontrer les expériences du risque, (ii) d’échanger des solutions et innovations entreprises par les collectivités locales et les ménages.Le modèle d’approche permet de toucher l’entité la plus fine de la vulnérabilité, celle qui vit et possède l’expérience des événements. Il permet de mesurer et de systématiser les éléments de la vulnérabilité (causes et conséquences) en vue de mobiliser les réseaux sociaux dans la gestion des cirses et de consolider les dynamiques communautaires du voisinage et de la parenté.Il permet d’optimiser les solutions et notamment de relever par la mise à disposition d’une information de qualité.Il permet une médiation des connaissances de qualité car les chercheurs peuvent transférer un savoir et recueillir simultanément des données.
Le résultat attendu est (i) un relèvement de niveau (retour d’expériences) des responsables locaux en matière de gestion des risques, (ii) un inventaire de solutions, d’approches, de méthodes issues des collectivités locales, (iii) une mobilisation des populations sinistrées.
Le dialogue permet également de construire une vision et des scénarios partagés avec les communautés par une analyse causale des risques. Elle est expérimentée à Saint-Louis à travers l’approche du «dialogue politique» utilisée pour renseigner le logiciel T21 appliqué dans CLUVA pour l’analyse causale des événements de risques. L’utilisation des cinétiques graphiques dans cette approche, permet de structurer et de systématiser les conséquences et les défauts des évènements.
Il permet aussi de valider les connaissances de la recherche au niveau des communautés et ménages qui vivent les phénomènes. Cela permet par la même occasion de confronter les savoirs des scientifiques aux savoirs locaux pour construire un langage commun sur les risques.
Les UMT ont été développées dans le cadre du déroulement du Task2.2 du Programme de Recherche CLUVA.UMT est un sigle anglais qui signifie UnityMorphological Type ou Type d’unité morphologique en français. Une UMT est une unité d’occupation du sol qui se distingue à travers un paysage de par leur structure observable directement à partir d’une image satellite ou d’une photographie aérienne mais aussi de par leur nature intrinsèque ou leur fonction. Le principe repose sur une échelle minimale (1ha) et des critères d’identification que sont au niveau de Saint-Louis :
La méthodologie repose sur un travail en plusieurs étapes :
Elle requiert ainsi une maitrise des bases cartographiques, la connaissance du terrain et de quelques notions statistiques.